miércoles, 4 de noviembre de 2015

ARISTOTE. ÉTHIQUE


1- La conception de l’âme chez Aristote

L’âme est définie par Aristote comme la force qui meut et qui régit le corps. Elle est composée de trois couches (régions, parties):
 -L’âme végétative. Fonctions de nutrition et reproduction. Partagée par tous les êtres  
                                vivants: plantes, animaux et humains.

 -L’âme sensitive. Faculté et fonctions de sensation, mémoire et mouvement. Partagée
                                par les animaux et les hommes.

 -L’âme intellective ou rationnelle. La capacité de vouloir et la capacité de connaissance.    
                               Elle est exclusive des humains.

Pour Aristote, la RAISON est donc la capacité spécifique de l’âme humaine et de l’être humain.


2- Le Bonheur

Le but qui doit guider le comportement humain est le bonheur. Mais, qu’est-ce que le bonheur?. Pour Aristote le bonheur n’est pas le plaisir, ni les richesses, ni l’honneur. Aristote définit le bonheur de la façon suivante:
    “Le bien pour l’homme, le bonheur consiste dans une activité* de l’âme en accord
     avec la vertu*”

*Activité. De toutes les activités de l’âme, la plus élévée est l’activité contemplative (la connaissance théorique, la philosophie). Cette activité est celle qui produit le plus grand bonheur. Mais il y a beaucoup d’autres activités capables de prpoprtionner le bonheur, bien qu’à un degré moindre.

*Vertu. La vertu est pour Aristote ce qui ajoute de la perfection à une activité. Exemple: Entre l’activité du musicien et celle du bon musicien, il y a la vertu ou perfection du métier. De la même façon, entre l’homme et l’homme bon, il y a la vertu humaine.

3- La Vertu

Il y a pour Aristote deux types de vertu, la vertu éthique ou morale et la vertu  intellectuelle.

-Les Vertus éthiques ou morales.

Ces vertus consistent en maîtriser les tendances de l’âme sensitive.
Les vertus éthiques sont des habitudes acquises de façon volontaire par la répétition d’actes. L’home est predisposé à apprendre en répétant un même acte de nombreuses fois. Ainsi, c’est en pratiquant les actions virtueuses que nous devenons virtueux. (Le cercle virtueux) De la même manière, c’est en repétant les actions vicieuses que nous devenons vicieux. (Le cercle vicieux).
La vertu suppose de la proportion, un “Juste Milieu” entre deux extrêmes vicieux. Chacune des vertus est une excellence consistant dans la juste mesure entre un excès et un défaut.
Exemples de vertus et de vices:


Domaines
Défaut
Vertu
Excès
Plaisir
Insensibilité
Tempérance
Débauche
Peur
Lâcheté
Courage
Témérité
Colère
Apathie
Sang-Froid
Irascibilité
Richesse
Avarice
Libéralité
Prodigalité
Honneurs
Pusillanimité
Magnanimité
Vanité
Vérité
Dissimulation
Franchise
Jactance
Sympathie
Rusticité
Affabilité
Bouffonnerie


Il ne s’agit pas d’un milieu arithméthique mais relatif par rapport à l’action et par rapport à l’individu:
-Par rapport à l’action. Il y a des actions où le milieu est plus proche de l’excès et d’autres  ou le milieu es plus pproche du défaut
-Par rapport à l’individu. Pour chaque individu le milieu sera différent en fonction des circonstances.

La vertu éthique est liée à la Raison. C’est celle-ci qui signale le défaut et l’excès qui doivent être évités por¡ur atteindre le juste milieu.

-Les Vertus Intellectuelles

Elles appartiennent à la partie rationnellle de l’âme. Aristote affirme que la raison a deux fonctions, la connaissance théorique et la connaissance pratique. Il y aura aussi deux vertus correspondantes. La vertu propre de la raison pratique est la prudence et celle de la raison théorique est la sagesse.

La sagesse est en rapport avec les réalités les plus élevées et son exercice continu, la contemplation, constituerait pour Aristote, comme nous avons vu, le bonheur parfait.

La prudence est la qualité pratique de l’entendement grâce à laquelle il délibère correctement en vue d’agir bien. La prudence accorde à l’homme la vraie connaissance éthique, savoir à chaque moment et à chaque circonstance avec précision comment il doit agir en vue de son bonheur. Son rôle est donc décisif pour le comportement humain, mais elle seule ne suffit pas : pour être prudent l’homme nécessite avoir acquis aussi les vertus éthiques. Si les vertus éthiques garantissent la rectitude de la fin que l’homme se fixe pour sa vie, la prudence oriente son action vers cette fin.




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